Afin de souligner le 40e anniversaire du journal communautaire «Le Goût de vivre», l’équipe a cru bon de partager son historique. De plus, le journal publiera des articles qui ont paru pendant ces nombreuses années et qui ont façonné la communauté. Ces articles vous rappelleront sans doute, plein de souvenirs. Nous espérons que vous allez profiter des publications historiques. Soyez aux aguets car il y aura également des concours tout au long de l’année dont un sur cette page.
Le 24 mars 1975
De génération en génération
Hélène (Laurin) Desroches
Une maison qui a été toujours remplie est maintenant rendue vide. La ferme sur laquelle est située cette maison a plus de cent ans. Elle se retrouve en haut de la 16e concession.
Elle a été achetée en 1860 par Alexandre Desroches qui venait de St-Thomas dans le comté de Joliette, Province de Québec, pour une somme de 18$
Celui-ci, Alexandre avait une famille de neuf enfants, dont deux étaient religieuses. La ferme qu’Alexandre acheta couverte de bois fut transférée à son fils Xavier.
Sa femme Céline lui donna seize enfants : huit garçons, huit filles dont quatre sont religieuses deux de la Congrégation des sœurs de Ste- Croix et les deux autres de la Communauté des Sœurs de St-Joseph, Les âges combinés de ces quatre Sœurs nous donnent un total de (343 ans) donc vous voyez que ces quatre religieuses dépassent 80 ans chacune. En plus de Rose-Anne, Mme Octave Couture qui vit encore a 88 ans. Et je vous assure qu’elles sont encore bien actives.
Eméril mon mari, fils de Xavier continua la besogne sur la même terre pendant des années, avec l’aide de nos sept garçons et moi-même ainsi que nos cinq filles.
Quand Eméril sentit qu’il ne pouvait plus continuer la besogne agricole à cause de ma-ladie, notre fils Louis a acheté la terre paternelle, et j’espère qu’elle continuera dans les mains de son fils Robert. Ce sera donc une ferme transmise de père en fils pour cinq générations. Voilà quelque chose d’extraordinaire.
Il serait trop long de mentionner, tous les souvenirs que pourrait raconter cette vieille maison.
Souvent on me dit «tu dois donc t’ennuyer Hélène, cette grande maison qui fut remplie pendant tant d’années».
Ma réponse demeure toujours la même. J’emploie bien mon temps, comme à coudre, à tricoter, faire du crochet etc. Aussi je prends part aux activités qui se présentent dans notre beau petit village de Lafontaine. En plus, mes enfants, mes soeurs, mes frères, mes amies me visitent à tour de rôle. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer».
Fred Pellerin en spectacle! Mars 2004
Thérèse F. Maheu
Depuis déjà cinq ans, Fred Pellerin voyage au Canada, en Belgique et en France à titre de «raconteur». Né à Saint-Élie de Caxton, un petit village dans la région du Saguenay, il s’inspire des gens de son village natal afin de raconter ses légendes. C’est par le biais de notre imagination qu’il est possible de voir les personnages qui en fait, se ressemblent d’un village à l’autre.
C’est grâce à sa formation en littérature française à l’Université du Québec à Trois Rivières qu’il a développé cette soif de raconter des histoires rapportées par les gens qui les ont vécues.
«Dans mon village, il y a belle lurette» est le titre du spectacle qu’il a présenté et celui-ci était rempli d’humour et de jeux de mots et le tout inspiré de sa grand-mère. Que ce soit l’histoire du forgeron ou encore de l’homme fort ou de l’étalon haut, chacune de ses histoires a su faire rire les personnes présentes. Bref, ce jeune raconteur vient réaffirmer toute l’importance de maintenir la tradition orale de nos villages.