Afin de souligner le 40e anniversaire du journal communautaire «Le Goût de vivre», l’équipe a cru bon de partager son historique. De plus, le journal publiera des articles qui ont paru pendant ces nombreuses années et qui ont façonné la communauté. Ces articles vous rappelleront sans doute, plein de souvenirs. Nous espérons que vous allez profiter des publications historiques. Soyez aux aguets car il y aura également des concours tout au long de l’année dont un sur cette page.
Inauguration de l’école Nouvelle-Alliance
Le jeudi 19 octobre 2000
Catherine Bachaalani
« Enfin! », semblaient s’exclamer en chœur les militants francophones. « Ce n’est pas l’édifice qui fait la différence, mais ce sont les talents et les convictions ». Ainsi s’est exprimée l’ex-directrice de l’Éducation du conseil de district catholique Centre-sud, Madeleine L. Champagne lors de l’inauguration du nouvel édifice, sur la rue Anne à Barrie, le dimanche 8 octobre. Pour l’occasion, une cérémonie a eu lieu l’après-midi, dans la plus pure tradition. Plusieurs intervenants actifs dans l’obtention de la bâtisse, ou encore qui ont de bonnes raisons de s’en réjouir, ont prononcé des allocutions devant un auditoire d’environ 200 personnes.
Étaient présents de nombreux militants de la communauté franco-ontarienne régionale, des parents et élèves actuels et 12 finissants de la toute première promotion de l’école, qui ne regroupait que 28 étudiants.
Un diaporama de clichés pris sur le vif ou traditionnels a été présenté au son de l’amour de la langue française. Le fameux ruban d’inauguration a été coupé et l’auditoire a applaudi à la présentation des drapeaux canadien, ontarien et franco-ontarien. Finalement, un goûter copieux a été servi.
L’école existe en fait depuis huit ans, mais les membres de sa communauté ont dû attendre tout ce temps avant d’obtenir le nouveau bâtiment, le projet ayant rencontré l’opposition d’une association de résidents du quartier.
C’est pourquoi l’inauguration a été présentée comme une véritable victoire pour les Franco-Ontariens de Simcoe. Le caractère victorieux imprégnait les discours. Une ex-conseillère scolaire et mère d’élèves de Nouvelle-Alliance, Bonita Wocicjki, a rappelé que dans sa jeunesse, elle désirait étudier en français. La seule possibilité était de fréquenter l’école bilingue, où les cours en français étaient donnés au rythme de la demande, demande plutôt faible puisque l’environnement était anglophone. La présence de l’école Nouvelle-Alliance, dans son nouvel établissement de surcroît, la rassure: « Vivre en français est en premier lieu un droit, mais plus important, un choix ».
Le révérend père Michel Brochu a béni l’école, puisque Nouvelle-Alliance revêt des valeurs catholiques. Il a exhorté les militants à conti-nuer à veiller au grain : « Ne tenons pas pour acquis que la bataille est gagnée. Nous sommes nos pires ennemis ». La nouvelle alliance, c’est le lien fort entre Dieu et les humains, initié pas Jésus sur la croix, a-t-il rappelé.
Une étudiante de l’école, Annique Maheu, a fait rire la salle avec une allocution dynamique. En écho à Madeleine L. Champagne, elle a rappelé que « c’est l’école qui a fait la fierté, pas la bâtisse. C’est le fait d’être fiers d’être francophones ». Cette dernière avait réalisé un livre souvenirs relatant des faits importants des huit premières années d’existence de l’école Nouvelle-Alliance et a été remis en cadeau à toutes les personnes présentes lors de cette grande fête.
D’autres intervenants étaient présents, notamment le directeur de l’école, Omer Lavoie, des conseillers scolaires, la directrice fondatrice, Anita Corriveau, et le directeur de l’éducation du Conseil scolaire de district catholique Centre-sud, Marcel O. Bard. Plusieurs ont rappelé les moments difficiles de l’histoire de l’école. « Il fallait convaincre les parents qu’obliger les élèves à parler en français en tout temps était la seule solution pour s’assurer de relever le défi », a affirmé dans son discours la surintendante de l’année 1992, Anne Gagné. Cette recommandation a d’ailleurs valu à certains membres du conseil d’administration l’étiquette d’extrémiste, se souvient-elle, en ajoutant qu’obliger le port de l’uniforme représentait une autre difficulté majeure.
Ces nombreux défis ont vite été mis au rancart le dimanche 8 octobre dernier car les nombreuses personnes présentes avaient toutes les raisons du monde pour rendre grâce en cette fête de l’Action de grâce pour la réalisation de ce projet d’envergure.
La Clé d’la Baie a enfin pignon sur rue à Barrie!
Le jeudi 2 novembre 2000
En effet c’est dans une atmosphère très chaleureuse et détendue que s’est déroulée l’ouverture officielle du nouveau local de la Clé, le 25 octobre.
Une dégustation vin et fromage, des gens sympathiques, une poignée de main ou une accolade, voilà de quoi mettre à l’aise même les plus timides.
Les différents orga-nismes francophones y étaient bien représentés : Caldech, qui partage la même adresse, le Collègue des Grands Lacs, le Club Richelieu Barrie 400, deux représentants de la Caisse populaire de Toronto qui offriront des services en français à la population de Simcoe, la Communauté scolaire, bref une panoplie de visages et noms connus tous venus pour participer aux réjouissances.
M. Peter Hominuk, directeur général de la Clé d’la Baie et Roc Poirier, agent de liaison pour le bureau de La Clé à Barrie se sont fait un plaisir de nous accueillir et nous faire visiter ce petit « chez-nous »
Le mandat de la Clé d’la Baie à Barrie, de dire Roc Poirier, est de rassembler les francophones, de partager avec eux et de les diriger vers les différents services offerts à la Communauté. Vous pouvez rencontrer Roc au 75 de la rue Bayfield, du lundi au vendredi de 9h à 17h.
C’est aussi lors de cette soirée qu’a eu lieu la toute première de l’émission « Boom Town Café » de CFRH, animée par Joëlle Roy. Cette émission qui sera diffusée de Barrie tous les mercredis de 16h à 17h, promet d’être informative et des plus divertissantes. Et toujours côté radiophonie, Peter Hominuk poursuit les démarches pour faire déménager l’antenne émettrice de CFRH à Barrie, pour que chaque foyer de la région puisse capter le 88,1.
Les commentaires des gens présents étaient tous très positifs, mais celui qui décrit le mieux cette soirée, me fut donné par Marie-Josée Paquette, étudiante de l’ÉSC Nouvelle-Alliance : « Quand je suis entrée, je ne connaissais pas personne, mais j’ai rencontré un tas de gens qui sont venus me serrer la main. C’est vrai qu’on a cette réputation les francophones d’être très chaleureux. » Et oui, on a cette réputation et La Clé d’la Baie à Barrie contribuera sûrement à la maintenir.