Afin de souligner le 40e anniversaire du journal communautaire «Le Goût de vivre», l’équipe a cru bon de partager son historique. De plus, le journal publiera des articles qui ont paru pendant ces nombreuses années et qui ont façonné la communauté. Ces articles vous rappelleront sans doute, plein de souvenirs. Nous espérons que vous allez profiter des publications historiques.
Un anniversaire mémorable
Le 22 novembre 1984
Lors de la célébration du 10e anniversaire du Centre d’activités françaises, l’auditoire représenté par tous les âges s’est vraiment régalé de chansons, de monologues en plus d’un gâteau superbe et d’un goûter délicieux.
Des artistes exceptionnels de la région ont satisfait tous les goûts (blues, pop, folklorique, doux ou fort, lent ou vite). Daniel Marchildon a donné l’histoire du Centre à sa façon. Denis Chartand, Denise Laurin, Pierre Laurin, Neil Lefaive, Marquis Bureau, André Boileau, Anne Gagné et Robert Robitaille nous ont enchantés par leurs talents musicaux.
La surprise de la soirée était dans le personnage du «secrétaire de Jeannine Séguin». Il nous a laissé le message de continuer le beau travail et que l’on était une «poche de Canadiens-français» extraordinaires.
Les heureux gagnants du tirage sont Christine Larmand et René Hackstetter. La soirée s’est bien déroulée grâce à l’habile animation de Martin Lalonde.
Un remerciement sincère est dû à tous les organisateurs du Centre qui ont préparé cette fête tout à fait spéciale. Il est à espérer que le beau travail continuera par ces ambassadeurs de notre culture.
Votre contribution à toute la communauté est fort appréciée.
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Ni queue ni tête
Le 21 novembre 1991
Père Viateur Laurin
a) Le vendredi 25 novembre 1988, un tremblement de terre de forte intensité secoua une grande partie du Québec et aussi les environs des villes de Toronto et Hamilton. À Brampton où j’habitais alors, ville ennuyante au suprême degré, nous n’avons rien ressenti de cette secousse. Et après, les gens disaient, en dérision: «C’est bien vrai; il ne se passe jamais rien à Brampton.»
b) Un autre souvenir de mon enfance. Chez-nous, quand on faisait les niaiseux ou que l’on disait des paroles stupides, ma mère nous déclamait ceci: «Levez. levez bien haut votre tête, vous le pouvez, il n’y a rien dedans.»
c) La Bible, au livre de l’Ecclésiaste, dit qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Je crois que c’est vrai ; tout a déjà été fait, vu, pensé et dit. Quand une bande de gamins volent des pommes chez un voisin, ils pensent qu’ils viennent d’inventer «le mauvais coup». Mais il ne font que répéter la scène du paradis terrestre.
d) L’an passé, quand le fameux Pépère Cam était de passage au Centre d’activités françaises, il a commencé un de ses contes comme ceci : «Conte, conte la p’tite chienne à mon oncle a fait un pâté su l’bout de la planche, pis le premier qui parlera le mangera.» Ça m’a rappelé que dans ma famille on avait un «dire», si j’ai bonne mémoire :«Conte, Marie conte, la p’tite chienne à mon oncle, elle a fait un p’tit pâté, pour que… (un tel) vienne le manger.»
e) Mon père n’était pas un grand conteur, mais il aimait rappeler cette anecdote. C’était au temps où l’on faisait chantier sur «l’Île au géant». Par une sombre journée de novembre, un petit bateau tente d’accoster au quai, mais il ne réussit pas car le vent est violent. Sur le quai, le contremaître dit : «Jette l’ancre à l’eau !» Du bateau, le capitaine lui répond : «J’peux pas y’a pas de câble après !» À cause du vent contraire, le patron sur le quai n’entend rien et il continue, quatre, cinq, six fois à crier de jeter l’ancre. Chaque fois le capitaine du bateau lui fait la même réponse qui n’est pas entendue. Finalement, exaspéré, le capitaine soulève l’ancre au bout de ses bras pour bien montrer qu’il n’y a pas de câble après… et il la «sacre» à l’eau.
f) Un prédicateur tentait de soulever la ferveur de ses fidèles en faisant miroiter devant eux une éternité de paix et de bonheur. Se laissant emporter par son éloquence et sa ferveur, il dit en conclusion : «L’éternité c’est long, vous savez… surtout vers la fin !»
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Lettre au journal
Novembre 1995
Chers amies et amis du «Goût de vivre»
Vous demandez nos commentaires et nos suggestions relatifs à votre journal.
Moi, je suis une abonnée depuis ses débuts, je crois, je puis vous dire avec fierté, qu’il y a eu d’immenses progrès sur sa présentation et aussi sur ses articles. En tant que professeure (ancienne), je remarque de grandes améliorations dans l’orthographe et aussi dans le vocabulaire uti-lisés. Les réalisations dans les écoles sont des plus intéressantes. Le Collège qui s’ouvre sur la Huronie et le monde marque les grands pas que fait la francophonie. J’espère que les jeunes et les moins jeunes vont continuer à encourager l’usage de notre belle langue dans tous les réseaux de la société.
Mes plus sincères félicitations à tous ceux et celles qui travaillent depuis longtemps pour, non seulement conserver, mais surtout développer cet héritage que nous ont légué nos devanciers.
Une compatriote qui se souvient.
Héléna Robitaille c.s.c.
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Le 2 décembre 1999
Un Gala de la femme?
C’est une idée!
Joëlle Roy
Samedi première heure, Manon Bourgeois griffonne les balises d’un projet qui prendra forme le samedi 4 mars.
Manon m’arrive avec cette idée qui était au départ, minimaliste : organiser une journée-gâteries pour les femmes qui consiste essentiellement à la prise de photos «éclats» et tout ce qui l’entoure, soit coiffure et maquillage. Et pourquoi ne pas greffer l’activité autour de la journée de la femme. L’idée fait son chemin et on y ajoute un spectacle de femmes en soirée. Pas de problèmes!
Mais voilà que l’idée passe par la bande, déjoue le minimaliste, s’élance vers les grandeurs, se retrouve face au but de faire de l’occasion un grand gala. Quelle noble idée! Toujours autour de la performance musicale de femmes de la région, le gala sera entouré d’animateurs et de comédiens dans un beau théâtre.
Toutes sortes d’acti-vités se greffent au projet central. Par exemple, il y aura le tirage d’un prix qui consisterait en un cadeau de gâterie pour une femme mise en no-mination au cours des semaines qui précèdent par la communauté. Toujours autour du concept de rendre hommage à la femme.
Manon Bourgeois a envie et peut-être besoin de faire bouger quelque chose qui l’anime. Il est intéressant pour un Centre Culturel de devenir facilitateur dans le montage d’un événement communautaire. Si les gens nous conseillent une réalisation au point de venir, la réaliser avec nous, c’est gagné.
De même, nous aurons une Fête du Millénaire le 31 décembre à La Clé d’la Baie en très étroite collaboration avec Radio-Activités! Cette fois c’est Martine Quesnel qui a eu l’idée. Après avoir identifié quelques autres apôtres de «Bon temps», on fait des billets, on va décorer, s’occuper du réveillon et s’amuser.
Si vous aviez votre propre petite idée sur l’élaboration de ces nouveaux projets, passez nous voir. On est pas sorteux; on est plus souvent ouvert!