On aperçoit Michel Payment en compagnie de Pierre Lamoureux qui a vu à la réalisation de cette session d’enregistrement dans le studio Ocean Way à Nashville.
photo Kat Villacorta
Maxime Pronovost
Michel Payment était à Nashville pour enregistrer 4 chansons, à la mi-mars. On voulait en apprendre sur son expérience et ce qui l’a mené dans une des villes musicales les plus florissantes au monde. Nashville respire la musique country et attire son lot de visiteurs à chaque année, qui veulent vivre l’effervescence d’un milieu aussi créatif. On a parlé à Michel Payment, question de savoir comment s’est passée son expérience.
Michel nous racontait: « En octobre j’ai visité de la famille à Montréal, j’ai appelé François Lamoureux, puis on a jammé dans ses bureaux », Michel fait référence aux bureaux de FogoLabs, une entreprise fondée par François et Pierre Lamoureux au début des années 2000, une entreprise qui se spécialise dans la production audiovisuelle, dont les plus gros noms de l’industrie de la musique comptent sur eux.
Comme le mentionne Michel, lors de la rencontre : « On jouait un peu de tout, des covers, des interprétations… puis François m’a dit: j’vais t’amener à Nashville ». Le genre de phrase qui ne reste pas à plat quand on s’adresse à un musicien.
Pierre Lamoureux, frère de François, habite Nashville et demeure constamment actif dans la jungle artistique locale. Il n’en fallait pas moins pour réserver du temps d’enregistrement chez Ocean Way Studio.
La préparation pour Nashville ne s’est pas faite sans complication: « Une fois qu’on a tout booké les studios à Nashville, j’ai eu des problèmes d’oreilles, j’ai concentré la grande majorité de mon énergie à me soigner au lieu de pratiquer avant de partir, c’était stressant et j’entendais comme dans un tube ».
Studio mythique
Arrivé le 15 mars et accueilli par Pierre Lamoureux, Michel nous décrivait les studios Ocean Way avec un certain émerveillement dans la voix: « C’t’une place où les disques d’or de Bob Sieger et de Patsy Clyne sont affichés sur les murs, les plus grands du country ont enregistré là-bas, c’est très impressionnant ». Les deux ingénieurs étaient présents et il y avait 4 musiciens de studios professionnels, qui sont les musiciens de tournée de Blake Sheldon, un des ambassadeurs les plus importants et les plus visibles de Nashville dans l’industrie de la musique aux États-Unis. Michel décrivait les musiciens comme étant: « extrêmement professionnels et terre à terre ».
Pendant son séjour, quatre chansons ont été enregistrées. C’est quoi l’amour?, puis la pièce Pour toujours, tirée de son premier album, CB Buddy du groupe acadien 1755, mais en version bluegrass, puis pour terminer, Dimanche après-midi du groupe franco ontarien Cano, qu’il a pris plaisir à mettre à jour et à reprendre à sa façon. « Toutes les pistes musicales ont été enregistrées en moins de 3 heures, il ne reste qu’à enregistrer les voix, à Toronto, puis viendra le temps de mixer tout ça ».
En plus de l’enregistrement, Michel a pu rencontrer une photographe professionnelle pour une session de photos à l’extérieur des studios, lors de l’enregistrement et dans les rues de Nashville, qui étaient alors désertées, vu la pandémie en cours.
Un cours séjour pour des souvenirs impérissables, le 18 mars Michel en a profité pour se promener un peu avant de prendre son vol de retour au pays, malgré qu’il n’ait pu visiter les musées de la musique, dont celui de Johnny Cash.
« Tout était fermé, il y avait quelques bars et des cafés d’ouverts à notre arrivée, on est allé prendre une bière, mais tout était vide. En quittant, tout commençait à fermer. J’ai passé les douanes à la date limite d’un retour possible au pays ».
Michel Payment mettra en ligne ses chansons dès que tout sera complété. Gageons que plusieurs sont déjà impatients d’entendre les résultats de son voyage à Nashville.