Le 19 novembre dernier, la Meute culturelle de Lafontaine relançait pour la 6e fois son événement Noël au village qui rassemble kiosques d’artisans et activités culturelles pour toute la famille. Devant le déchaînement de Dame Nature durant les journées, qui ont précédé l’événement, des changements au niveau de la logistique ont été de mise. Quel est l’intérêt d’un petit marché de village quand il y en a plein d’autres autour dont certains bien plus grands?
Joëlle Roy
– IJL – Réseau.Presse
– Le Goût de vivre
L’événement a eu lieu de 10h à 17h dans différents endroits du village. Les kiosques d’artisans qui devaient s’installer au Pavillon Robert Robitaille au parc de Lafontaine ont dû déménager à l’école Sainte-Croix car le plancher de la future patinoire était déjà glacé. La directrice, Céline Desroches, n’a pas hésité à accueillir les artisans : «L’école élémentaire catholique Sainte-Croix se considère extrêmement choyée d’avoir la chance de s’impliquer dans ce beau projet et d’être visible lors des festivités de Noël au Village.»
Les autres activités près du centre communautaire s’en trouvèrent quelque peu débranchées du cœur de l’activité. Si le centre a su attirer quelques dizaines d’enfants, la scène musicale, les pompiers et le pourvoyeur Krew ont été plutôt désertés.
Le Villageois, avec l’aide de l’organisme Colibri, a accueilli des aventuriers friands de biscuits qu’ils décoraient eux-mêmes. L’église, ouverte toute la journée, a attiré des gens pour la présentation de la chorale en fin d’après-midi.
Noël au village retournait à son format original, c’est-à-dire, une activité à la grandeur du village qui nécessitait la participation des partenaires communautaires. La coordonnatrice, Denise Petitpas, a su intéresser ceux-ci à se joindre à l’effort collectif. Il n’y a que la température qui en a fait à sa tête et qui a rendu la marche dans le village moins agréable.
L’intérêt d’un tel marché est d’offrir une plateforme locale aux artisans. En fait, comme Noël au village est devenu une tradition annuelle, certains artisans préparent de la marchandise sachant qu’ils pourront la vendre à une clientèle qui ne demande pas mieux que d’encourager des artisans locaux. Ginette Pelletier, responsable des artisans nous partage que «des artisans de Lafontaine ont participé au marché de Noël pour la première fois cette année, tel Prima Gignac avec ses mitaines faites de vêtements recyclés, Natalie Desroches qui, entre autres, offrait des jouets pour les chiens.»
La Meute culturelle a le mandat de transmettre la langue et la culture françaises. Bien sûr, le chant, le conte du loup de Noël, le spectacle pour enfants, le bricolage, la course aux trésors et même la visite du Père Noël sont orientés dans ce sens. Et le marché, joue-t-il un rôle dans ce sens? Quelques artisans sont francophones, certes mais les ventes qui marquent le plus de points pour la francophonie ce sont assurément les livres pour enfants.
Il y avait deux kiosques à cet effet : Scolastic et Usborne. Une maman, Annique Maheu, a cru important de s’impliquer pour assurer la présence de Scolastic: «J’ai pris l’initiative en main avec la bibliothécaire de l’École Sainte-Croix parce que je crois que c’est hyper important d’offrir des occasions à toute la communauté de découvrir des oeuvres en français, et de, idéalement s’en procurer.» Il y aura beaucoup de beaux livres sous les sapins du nord de Simcoe, cette année car les livres se sont vite envolés!
Le grand portrait nous rappelle que ce 6e Noël au village s’est déroulé dans l’après pandémie; cette période où nous ne retrouvons pas tous nos repères. Pour la Meute culturelle, il s’agit de reconstruire la fratrie bénévole qui s’est en partie dissipée. La génération qui a lancé tout cet élan communautaire n’est plus tellement présente. La prochaine génération n’est pas équipée de ce bénévolat presque naturel.
Intéressant de constater que les principaux travailleurs de cette dernière édition sont presque tous des enfants qui ont grandi dans les bazars et les carnavals que leurs parents organisaient. Et leurs enfants s’amusaient autour du centre communautaire pendant que leurs parents montaient le site, la veille de l’événement.
Tout nous ramène aux enfants. À ce propos, madame Petitpas affirme : «Nos enfants grandissent ensemble; ce sont leurs souvenirs d’enfance qu’on crée et qu’on a envie de partager avec toute la communauté.»
De cette perspective, le partenariat avec l’école est plus qu’intéressant; il est vital! Selon Céline Desroches, directrice de l’école Sainte-Croix: «L’École Sainte-Croix est un lieu d’unité situé au cœur du village de Lafontaine où règne le respect, l’entraide, la joie de vivre et le dévouement de toute une communauté. Petite école, grande famille!»
Bienvenue à Lafontaine, petit village, grande vision!