Mike Bilyk de Lafontaine qui se définit comme un consultant en projets compte à son actif une quantité innombrable de scupltures en acier qui se retrouvent un peu partout dans le monde.
Maxime Pronovost
Si vous vous promenez moindrement dans la région, vous avez aperçu les travaux de Mike Bilyk de Lafontaine Iron Werks, ses foyers en globes terrestres sont régulièrement mis à la vue de tous lors d’événements spéciaux, notamment lors de la dernière édition de Noël au village et au Carnaval d’hiver de Tiny.
Les locaux de Lafontaine Iron Werks ont tout d’un atelier de soudure standard.
Lors de notre visite, Mike entrait dans ses entrepôts en baissant le volume de la musique rock qui y joue en permanence, on constate qu’un des gars soude des pièces, un autre fait du sablage à pression, et le fils de Mike coupe des pièces au plasma. Là où tout change de l’atelier de soudure, c’est dans le produit fini. Chez Lafontaine Iron Werks, on y fait des oeuvres d’arts publiques qui seront vues par des millions de personnes de partout sur la planète.
Il est important de distinguer ici que Mike Bilyk n’est pas l’artiste, puisque comme il le mentionnait: « (rires) Non, je ne suis pas artiste, je suis plus comme un consultant en projets de création d’oeuvres d’arts publiques ». En gros, Mike met en commun les connaissances et le talent de professionnels pour réaliser les projets d’art qu’on retrouve dans les aires communes des grandes villes du monde. C’est donc chez lui, dans son usine, que tout le procédé prend vie. Entrer chez Lafontaine Iron Werks, c’est un peu comme entrer dans un studio d’art appartenant à un ingénieur qui agit à la fois comme la main et le cerveau de l’artiste, aussi étrange que ça peut sembler.
Oeuvre torontoise
Parmi les réalisations de Mike Bilyk, on pense à Searchlight, Starlight, Spotlight, les fameuses 3 tours d’acier illuminées et percées d’étoiles, situées à l’entrée du Centre Air Canada à Toronto. La commande faite par les Maple Leafs de Toronto est l’oeuvre de l’artiste John McEwen et a été complétée par Mike en 1998, bien avant qu’il s’installe à Lafontaine.
Baleine cubique
L’artiste vancouvérois Douglas Coupland a collaboré avec Mike Bilyk dans le passé pour la création de l’oeuvre Digital Orca: « Il est venu avec le concept de la baleine, il m’a à peine montré un dessin en disant « Hey, on fait ça » et on s’est chargé du reste ». L’orque qui ressemble à une image de baleine sortie tout droit d’un Nintendo est située au Centre des conventions de Vancouver. La sculpture fait 23 pieds de haut est fabriquée à partir de cubes individuels de 8 pouces carrés et enduite de peinture cuite « paowder coating » en 3 couleurs différentes. L’oeuvre est époustouflante et est devenue au fil du temps une oeuvre d’art incontournable lorsqu’on visite Vancouver.
Pour le 375e de Montréal
Montréal a quant à elle reçu le triptyque Dendrites par l’artiste Michel De Broin. Trois sculptures gigantesques en acier qui s’oxyde, et qui prend la couleur d’un arbre exotique. Les gens peuvent interagir avec l’oeuvre en l’escaladant à l’aide des escaliers. Dendrites a été installée pour le 375e anniversaire de Montréal à proximité de la rue Notre-Dame et rappelle le passé industriel du quartier, tout en surfant entre l’expérience vécue en grimpant sur l’oeuvre et l’oeuvre d’architecture.
Plus près de chez nous
C’est lors de Winterama de Penetanguishene qu’une oeuvre d’art permanente a été installée, Terre des sables blancs ondulés fait maintenant face au 83 rue Main. Le globe chromé se tient en équilibre, un miroir qui tient en place grâce à une pagaie pour défier les lois de la physique. Le concept a été rendu possible par Camille Myles, et a su convaincre la Ville de Penetanguishene.
Tel qu’indiqué près de la sculpture: « un grand miroir sphérique sur une surface inclinée reflète les paysages dynamiques de la rue pour les ancrer dans le présent. La sphère suscite chez l’observateur la réflexion sur la dualité du moment présent, fondé à la fois dans le passé et dans l’espoir d’un avenir meilleur qui pourrait également s’avérer un parcours difficile. Ensemble, nous pouvons être fiers de notre passé qui porte les riches empreintes de la culture et de l’identité des Premiers peuples. En jouant avec les symboles abstraits représentant Penetanguishene, l’œuvre nous force à nous concentrer sur l’endroit où nous sommes et à absorber toutes les réflexions qui nous entourent. Dans un monde si peu connecté, l’œuvre enracine l’observateur là où il se trouve et porte à sa conscience le lieu-même; la terre des sables blancs ondulés où les rêves se concrétisent…»