Afin de souligner le 40e anniversaire du journal communautaire «Le Goût de vivre», l’équipe a cru bon de partager son historique. De plus, le journal publiera des articles qui ont paru pendant ces nombreuses années et qui ont façonné la communauté. Ces articles vous rappelleront sans doute, plein de souvenirs. Nous espérons que vous allez profiter des publications historiques.
Avril-mai 1977 Éditorial :
La dernière bataille pour la dernière chance
Un titre pompeux? Peut-être bien, oui. Mais cela dit tellement ce qui s’en vient. Vous avez tous sûrement entendu parler « dans les branches » d’une école secondaire française qui pourrait exister à Penetanguishene. On n’en parle pas trop fort encore. Est-ce une rumeur, une tactique pour remuer de vieilles cendres. Est-ce que cela ne va pas trop déranger tout le monde si on parle plus fort? Eh bien on n’a plus tellement les moyens de se permettre cette délicatesse. Quant à la rumeur, elle est vraie. Pour ce qui est d’une tactique, nous ne voyons pas de gros méchants loups là où il n’y en a pas. (Cela fait drôle de se faire regarder comme les gros méchants pour une fois).
Je crois que le besoin d’une école française il y a, école secondaire française il devrait y avoir, un point c’est tout. Bien des gens de Penetanguishene-Lafontaine se sont rendu compte de ce besoin. Ils ont donc fait la demande à la Commission scolaire. La Commission scolaire ainsi que le ministère de l’Éducation entreprennent une étude dans la région pour « tâter le pouls » de la population. Cette étude commencera bientôt et sera dirigée par un comité central d’une douzaine de personnes qui elles seront chargées de déterminer de quelle façon l’étude sera conduite. L’étude, une fois terminée, sera dirigée vers un groupe de gens de l’extérieur qui jugeront du besoin de la création de l’école. À leur tour, ils donneront leur rapport au ministère. Le tout devrait prendre un an.
Là où vous êtes importants, c’est lorsque l’étude se fera ici, auprès de vous, les parents, éducateurs, francophones et anglophones.
Un peu d’apathie, un peu de peur, un peu de différence et le tort sera énorme envers ceux qui désirent cette école et aussi pour ceux qui y enverraient leurs enfants de toute façon. Est-ce trop pessimiste de dire que si une école secondaire française ne se crée pas bientôt pour tremper nos jeunes dans une ambiance francophone (ou le peu qui en reste) dans les familles s’éteindra avec ceux de la quarantaine aujourd’hui…?
Le 6 mai 1999 Avec l’arrivée du nouveau millénaire Nouvelle-Alliance aura sa nouvelle école
Par Odette Bussière
C’est le 21 avril dernier que les élèves et le personnel de l’école Nouvelle-Alliance ont reçu la visite de représentants du Conseil scolaire et des différents intervenants qui apportaient la bonne nouvelle.
En effet, la construction de l’école Nouvelle-Alliance est maintenant réalité. Après une brève cérémonie qui a eu lieu à l’école tout le monde sans exceptions a pris le gros taxi jaune pour se rendre sur le site de construction. Quel moment d’euphorie! C’est maintenant bel et bien vrai. Les élèves, le personnel et les dignitaires ont pu arpenter le terrain et voir le début de la construction. Déjà, il y a tout un bourdonnement sur le site situé sur la rue Anne. L’école prendra forme très bientôt, et la prise de possession de la nouvelle école est prévue pour l’an 2000. Ce sera donc une année scolaire marquante pour tous ceux et celles qui auront attendu patiemment pendant huit ans. Bien sûr, presqu’une décennie veut donc dire deux générations d’étudiants qui complètent des études secondaires sans avoir la chance de bénéficier des commodités d’une «vraie école». Lorsqu’il sera temps d’emménager, il faudra penser à tous ces élèves et au personnel qui ont fréquenté l’école Nouvelle-Alliance et qui ont façonné son passé de par leur présence et surtout leur fierté d’en faire partie.