Depuis un an et quelques poussières le campus du Collège Boréal de Barrie reçoit des fonds d’Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada (IRCC) pour offrir des programmes d’accueil aux nouveaux arrivants. Ailleurs en province, Boréal offre ses services depuis 2004. Dans Simcoe, on a toujours évalué qu’il n’y avait pas assez d’immigration. Mais le portrait a changé et déjà le campus Boréal de Barrie dépasse ses objectifs en accompagnant une centaine de nouveaux arrivants.
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Joëlle Roy
– IJL – Réseau.Presse
– Le Goût de vivre
Ces nouveaux arrivants sont accueillis de façon individuelle afin de les accompagner dans la planification de leur nouvelle vie. D’emblée, ce sont les besoins primaires qui préoccupent. En plus du logement, il faut se procurer la carte santé, le permis de conduire et plein d’autres besoins à combler pour lesquels il faut connaître la marche à suivre. On les accompagne dans leurs démarches tout en gardant l’objectif d’atteindre une indépendance.
La clientèle vient d’horizons variés. Parmi la centaine de nouveaux arrivants desservis par le collège Boréal de Barrie, seulement environ 20% sont francophones. Ces derniers proviennent surtout d’Afrique. Avec l’invasion russe en Ukraine, il y a aussi plusieurs Ukrainiens arrivés dans la région. On retrouve également des arrivants de provenance plus habituelle telles que l’Iran et le Pakistan.
La constance parmi ces personnes, c’est que tous veulent améliorer leur sort et offrir une meilleure perspective d’avenir à leurs enfants. Certains ont laissé de très bonnes situations avec un bon travail relatif à leur haut niveau d’éducation. Le Collège joue un rôle positif et parfois déterminant dans la transition vers la vie canadienne. Mylène Feytout-Eward, responsable du campus de Barrie, explique que plusieurs arrivent avec une très bonne éducation. Un des problèmes redondants est la non-reconnaissance des diplômes étrangers.
On croirait qu’avec la pénurie de travailleurs en éducation, en santé et dans le domaine de la petite enfance, il y aurait un comité formé en toute urgence pour trouver des solutions à cette situation. Les solutions se dessinent mais tranquillement, pas vite. Le comté de Simcoe a identifié quelques stratégies pour la petite enfance en particulier et il se trame un projet de leadership pédagogique avec La Clé.
L’approche de Boréal de Barrie prend toute son importance devant la problématique des diplômes non-reconnus. On incite les nouveaux arrivants à ne pas renoncer au rêve qui les a amenés au Canada. «L’ingénieur, il n’a pas rêvé de conduire un taxi! Il avait un rêve. Il ne faut pas le laisser tomber!» explique madame Feytout-Eward. La route est souvent longue mais il est possible d’y arriver et les nouveaux services déployés pour les aider peuvent faire une différence.
Parmi les outils utilisés, le campus de Windsor a développé une approche pour favoriser l’intégration socio-économique. À Barrie, un navigateur pilote ce nouveau dossier. Cette approche novatrice et unique a déjà beaucoup de succès malgré qu’elle soit toujours en rodage.
Ce projet a créé trois nouveaux postes au campus Boréal de Barrie; ce qui rend le bureau plus vivant et plus représentatif de la communauté canadienne qu’on veut desservir. Les employés représentent bien la diversité canadienne ce qui est idéal pour offrir un bon accueil aux immigrants.
Parmi les nouveaux employés, Neda Mazhab Jafari, chargée de projet, est fière d’offrir de l’aide qu’elle qualifie de «fiable». «Le jour où quelqu’un arrive et n’a aucune idée de comment gérer sa nouvelle vie ici et que nous partageons tout ce qui pourrait lui faciliter la vie, ce jour-là est un jour parfait !» dit-elle. Si le système n’est pas parfait, il vient en aide de façon concrète et Madame Jafari s’en réjouit : «Nous décomposerons ce chemin en plusieurs étapes et les suivrons pour réaliser leurs rêves. Cette partie est très satisfaisante.»
Le financement actuel comblera les besoins jusqu’à l’année prochaine. Le renouvellement des fonds est probable, ou du moins souhaité puisqu’ils répondent à un besoin grandissant. Le dépassement des cibles visés en est la preuve.
On retrouve Diane George, Agente, Mylène Feytout-Eward, Gestionnaire régionale, Neda Mazhab Jafari, Chargée de projet, programmes et services Immigration, Jeff Renald Charlot, Navigateur intégration socio-économique et Cameron Duguid, Travailleur en établissement. (photo Mélanie Bouchard)
