Richard Roi, père, fier et heureux de son fils Éric qui prend la relève de la ferme située sur la 14e concession à Lafontaine. Éric représente la quatrième génération à oeuvrer sur cette terre.
Richard Roi a grandi sur la ferme, où son père et son grand-père ont aussi vécu. Aujourd’hui, son fils Éric prend la relève avec brio, grâce à sa passion et sa motivation pour ce travail.
La ferme cultive 1 900 acres qui produisent des fèves de soya, du colza (canola), et du blé. Dépendamment du marché, la ferme envoie ses grains à Windsor, Kraft, et le blé, parfois même jusqu’aux Philippines. Bref, tout dépend du marché et qui est prêt à payer le plus pour le produit. Pour cultiver 1 900 acres il faut beaucoup de machinerie, c’est pourquoi l’acquisition de 7 tracteurs a été nécessaire pour leur entreprise.
Les heures à la ferme varient beaucoup dépendamment des saisons. L’automne et le printemps sont définitivement les saisons les plus occupées, et les heures les plus critiques afin d’avoir une bonne récolte. L’été, il y a beaucoup de travail à faire, mais le travail peut être reporté à la prochaine journée sans que les récoltes en soient affectées. Les heures de travail sont donc environ de 6h à 22h, de longues journées bien remplies. En hiver les heures vont dépendre du nombre de camions qui viennent afin d’être chargés pour livrer les produits. Cela dit, le déblaiement de la neige se fait toujours à 4h du matin! Une tâche que Richard est fier d’avoir donnée à Éric au fil des ans! Richard et Éric auraient besoin d’une très bonne pluie pour aider leur récolte présentement. La température est très sèche, mais pas trop chaude pas trop froide.
Cela fait maintenant quatre générations que la ferme grandit et continue de père en fils. Le grand-père de Richard, Sige a commencé à cultiver avec l’intention d’occuper ses garçons. Il n’a jamais travaillé sur les terres, mais c’est bel et bien lui qui commencé le tout. Puis, Philippe, le cadet de la famille a pris la relève. À l’époque, le bœuf était la richesse de la ferme, mais des années après avoir pris la relève avec plaisir, Richard a changé cela en 1997 afin de cultiver le grain. Avec le temps, la quantité de terre cultivée a augmenté considérablement. Afin de faire du profit il est important d’avoir beaucoup de terres, sinon cela n’en vaut pas la peine, avec le prix des tracteurs, des terres, et de l’équipement en général.
Après avoir fini son secondaire, Éric a suivi des cours de soudure à North Bay afin de pouvoir se servir de ce savoir-faire à la ferme pour réparer les tracteurs. Ces connaissances sont importantes et essentielles car elles permettent à Richard et à Éric de réparer leur propre tracteur sans avoir besoin d’appeler quelqu’un d’autre et attendre pour les réparations. C’est à l’âge de 16 ans, après avoir travaillé un été complet à la ferme qu’Éric pense à son futur, ses possibilités, ses ambitions, et décide de conti-nuer de faire ce qu’il aime réellement, et ce pour le restant de sa vie. Richard est un père très heureux et fier que son fils ait décidé par lui-même de continuer à la ferme car Éric et Richard s’entendent et travaillent super bien ensemble ce qui rend leur travail très amusant et leur relation encore plus proche.
Dans l’avenir, Éric prédit que les choses vont changer, la technologie ne va que s’améliorer et la machine-rie sera beaucoup plus sophistiquée et technologique, ce qui la rendra peut-être plus difficile à réparer mais plus efficace ça c’est certain. Dépendamment du marché, ils pensent peut-être faire pousser des fèves blanches et aussi du blé d’Inde.
Les plus grands défis de l’agriculture d’après Éric et Richard sont, la température, le prix du marché, et les coûts pour le remplacement des machines.
En discutant, il est évident que la liste de ce qui les rend heureux du métier est très longue. Ils aiment bien le fait de ne pas avoir personne qui les pousse dans le dos, recevoir et opérer de nouvelles machines comme s’il s’agissait de nouveaux jouets. Les deux hommes adorent tout simplement leur mode de vie qu’ils trouvent amusant, et se sentent très chanceux et privilégiés d’avoir pu vivre et grandir là-dedans sinon ce serait quasi impossible de commencer sa propre ferme. Avec les années ils apprennent encore, et agrandissent toujours. C’est une passion qui s’est transférée de père en fils pour en arriver aujourd’hui à la quatrième génération!